T'as eu chaud ton c...
Convoquée dans le bureau du chef !
J'en sors tout juste, avec les genoux qui jouent des castagnettes et la maladie de Zacki (celle qui fait sortir de la fumée par les oreilles, hein, pas celle qui fait faire caca sur la moquette. Quoi, tu comprends pas de quoi je veux parler ? Et le lien que tu vois à ma gauche, c'est pour les chiens ?)
Alors bref, tout à l'heure, on était bien tranquilles au milieu de l'open space, les unes assises sur le bureau de Marion, les autres les pieds sur la table de réunion, à rigoler comme des baleines sur les récentes pitreries de votre serviteuse, quand le chef sort de son bureau avec un mono-sourcil et les coins de sa bouche qui retombe. Ouille, qu'on s'est dit. Celle sur qui ça va tomber tout ça, ça va être sa fête. Moi, je me sentais plutôt relax, vu que je m'étais déjà faite allumer ce matin pour cause d'arrivage à 10h. Ben, je me gourais. Il m'a fait signe de le suivre, que s'il avait utilisé des mots, ç'aurait été des trucs mal-élevés, j'en mettrais ma main à couper (ce qui ferait un peu beaucoup pour la même journée et entraverait gravement ma capacité à vous relater mes aventures quotidiennes).
Je l'ai suivi en me retournant vers les copines, pas solidaires pour 2 sous (y'en a même une qui a dit : "hein, Marie qui ? 'connais pas !") et en me demandant à quelle sauce il allait me bouffer.
Là, il me dit que ouiiiiii, comme quoi que j'aurais pas envoyé le rapport trucmuche au bureau UK et que je me rends pas compte, que c'est une catastrophe intergalactique et que c'est pas vrai où qu'elle est passée la Marie d'avant qui était quand même vraiment plus concentrée (en un seul mot, celui qui moufte, je lui pète les dents, c'est pas le moment !) et efficace que c'était tout juste si on hésitait pas à lui donner une très grosse augmentation, que maintenant, c'est foutu.
La rage m'est montée d'un coup : PAN ! Je me suis tellement énervée, que je lui ai envoyé un postillon d'au moins deux carats, pile poil entre les deux yeux. J'avais tellement les nerfs que tout mon vocabulaire acadien mal poli m'est revenu en lame de fond, il en a pris plein ses badigoinces.
Pov' naze, ton rapport trucmuche, ça fait belle lurette que je l'ai envoyé, et qu'en plus il aurait eu le temps de faire l'aller-retour avec Eurolines, t'as qu'à voir. Je lui ai prouvé mon fait par E=MC3 et j'ai attendu qu'il se confonde en excuse-moi-j'avais-pas-bien-regardé-mais-quel-con-que-je-fais pour claquer la porte de son bureau derrière moi. Eh, ben je vous jure que le temps de vous raconter ça, il est encore assis avec la bouche ouverte et le regard dans le vide.
Des bises outragées
Marie
PS : crotte, j'espère que la Marie d'avant, c'était pas celle d'avant le blog, parce qu'elle était grave navrante, celle-là.