J'ai toujours un abominable temps de retard sur

J'ai toujours un abominable temps de retard sur tout. J'ai mis 8 mois et demi à répondre aux avances de ce très joli gars du service juridique : pile poil au moment où il a jeté son dévolu sur quelqu'un de moins con. Maintenant il est maqué et moi accro.

Dans le même genre mais en bien plus grave, c'est le jour de la naissance de mon fils que j'ai réalisé que je ne lui avais pas choisi le père idéal.

J'ai passé un week end paradisiaque, qui m'a permis de déterminer quel était le comble de la solitude. J'ai :

• Passé une partie du samedi matin à faire les mots croisés de Telerama, au lit, en pyjama en pilou.
• Interrogé à distance mon répondeur téléphonique (pendant que je faisais mes courses chez Match) et j'y ai trouvé un message de ma mère, celui d'un vendeur de cuisines et une erreur de numéro
• J'ai parlé à ma machine à laver comme si je l'avais vue naître. C'était ma minute tendresse du week end.
• J'ai conversé avec Claire Chazal sur un sujet passionnant : le salon de la baignoire et du Spa. Sur mon canapé. En pyjama en pilou ET chausettes de ski.
• J'ai composé 9 fois le numéro de téléphone du père de mon fils et renoncé à parler à ce dernier de peur d'être une mère étouffante.
• J'ai tenté de raisonner les moucherons qui ont envahi ma plante verte préférée en leur donnant l'adresse du père de mon fils, qui mérite plus que moi une invasion de moucherons.
• J'ai pris un cachet pour dormir samedi soir. A 21h09. Et j'ai dormi jusqu'à 11 heures le dimanche. Et j'ai 30 ans.
• J'ai dragué le gars de l'EDF au téléphone. Tester son pourvoir de séduction sur un type qui n'appelle que pour vendre sa soupe, c'est pas le comble ça ?

La vache ! J'aurais pu être Rosa Luxembourg ou Marie Curie ou Colette ou même Britney Spears. Qu'est ce que j'ai fait de si terrible dans une autre vie pour tomber sur moi ?

Ah, ça, ne venez pas vous plaindre, hein ! Je vous avais bien dit que j'étais championne du Monde de lamentations toutes catégories. Vous êtes entrés sur ce blog à vos risques et périls.

Des bises quand même

Marie