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Something about Marie
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12 juillet 2005

Blast from the past

Entrée de plein pied dans la phase du mois intitulée "au-point-où-j'en-suis-autant-être-à-découvert-pour-quelque-chose" (c'est, pour les curieux, celle qui vient juste après "quand-je-pense-qu'il-va-falloir-tenir-quatre-semaines-avec-cette-misère" et juste avant "dix-ans-de-ma-vie-pour-qu'ils-virent-ma-paye-une-deuxième-fois-par-erreur-c'est-au-moins-ce-qu'il-faudrait-pour-combler-le-trou"), j'avais traîné Marion ce midi, histoire de faire jouer, entre mon compte en banque et mon moral, les vases communicantes.
On a presque couru chez Indies, mon digne Prozac de substitution, siège de toutes mes folies financières et vestimentaires. Je n'ai pas eu besoin de farfouiller bien longtemps avant de tomber sur la robe de mes rêves. Un amour de petit chiffon de soie sauvage, un truc du style qui te caresse dans le sens des poils et qui te donne l'impression d'avoir été subitement réincarnée en Reine du Monde. Je l'ai laissée sur le portant, bien décidée à retourner la chercher quand je me serais assurée que le Malin n'avait pas pondu à mon attention, la paire de chaussures qui l'accompagneraient à merveille.
J'y étais très occupée, quand une voix du passé, à mi-chemin entre le canard poitrinaire et la poissonière du Vieux Port, m'a stoppée net. Du fond de la boutique, j'ai tout de suite su que c'était elle. L'insupportable pot-de-colle que mes très peu charitables amies et moi avions surnommée Pierre le Grand, rapport au vilain acné qui lui faisait comme autant de cicatrices de petite vérole. L'indécrottable première de la classe que nous martyrisions avec autant de plaisir que j'en éprouve de honte aujourd'hui. La malheureuse tête de turc de nos 16 ans, qui n'avait pour seul tort que d'être affublée des jambes les plus courtes de l'histoire de l'anatomie moderne, ce qui lui faisait un pot d'échappement étrangement près du gazon. Véronique, que nous avons torturée de bon coeur 3 années durant, sans qu'elle émette la moindre plainte.
Elle est sortie de la cabine d'essayage avant que je n'ai eu le temps de me planquer sous un portant. Plaf, nez à nez, qu'on est tombées. J'ai souri, un peu crispée, attendant l'aller-retour qu'elle aurait légitimement pu me coller, après toutes mes vilénies ; elle s'est jeté dans mes bras. Elle avait tout oublié. Bon, c'est sûr, ses jambes n'avaient pas poussé d'un centimètre en 15 ans ; mais elle avait fait table rase du passé, authentiquement persuadée qu'on était les meilleures amies du monde à l'époque.  Ça m'a fait chaud au coeur.
Sauf que quand les effusions sont retombées, je me suis rendu compte qu'elle portait MA robe. Et bien je vous jure qu'il m'a fallu une dose surhumaine de repentir et de charité chrétienne pour ne pas lui dire qu'elle lui allait comme des souliers vernis à un cul-de-jatte.

Des bises

Marie

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Commentaires
S
Décidément, tu sais me faire rire !
C
Allo ?<br /> Marie ?<br /> Lache ce cubi de rosé et reviens, ce n'est pas grave.
M
De grandes oreilles décollées pour avoir une prise pendant les fellations et une trachéotomie pour qu'elle puisse en même temps qu'elle suce, souffler sur les couilles.<br /> <br /> Pardonnez-moi, je n'ai pas pu résister.
A
Une femme aux jambes très courtes et à tête plate s'avère três utile à l'homme. Plus besoin de trouver une table libre au café pour poser sa bière, la femme gueridon / vide-poche / porte-clef / couteau Suisse voilà l'outil indispensable ! Avec une jolie robe en plus, que demande le peuple ?
E
Elle en a fait exprès, c'est évident !!
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