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Something about Marie
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6 juillet 2005

Meutre de chambre close

Elle m'a réveillée en sursaut à quatre heures du matin. Elle tambourinait aux carreaux de ma chambre à grands coups de poings. J'ai fait mine de ne rien entendre et n'ai pas bougé d'un pouce. Ça l'a rendue furieuse ; elle a foncé sur le lit, hurlant dans mes oreilles, frappant mon front, mes joues et le gras de mes bras. J'ai remonté mon drap jusqu'au menton et plaqué mon oreiller sur ma tête, espérant qu'elle se découragerait et me laisserait finir ma nuit. C'était sans compter la pugnacité de cette méchante.
Pendant 20 minutes, je l'ai entendue tourner autour du lit, marmonnant des imprécations maléfiques et incompréhensibles, évidemment exaspérée par mon manque de réaction. Subitement, elle est passée à l'attaque. Elle s'est jetée sur moi comme une enragée et m'a mordue jusqu'au sang à plusieurs reprises. Puis, comme prise d'un remords aussi soudain que sa fureur, elle a passé sur mes plaies un peu de son remède anticoagulant.
A mon tour, la colère m'a saisie. Je me suis levée d'un bond, nue comme un ver et j'ai saisie la première massue improvisée qui me tombait sous la main : le dernier Télérama. Je l'ai poursuivie pendant plus d'un quart d'heure dans tout l'appartement, poussant des râles de haine pure. Nous nous somme arrêtées simultanément pour reprendre notre souffle et, alors qu'elle s'était appuyée, frêle et haletante, sur le mur immaculé de l'entrée, j'ai abattu mon arme. J'y ai mis tellement de force, sans doute mue par une colère aveugle, que ses tripes ont giclé sur près d'un mètre.
Sans l'ombre d'un remord pour mon crime, je suis retournée me coucher.

Ce matin, elle s'est rappelée à mon souvenir, la garce. Je suis pleine de boutons surinfectés et bonne pour lessiver le mur, encore couvert de son cadavre sanguinolant. Je hais ces putains de moustiques.

Des bises, mais ouille, vas-y doucement, ça picote ça picote...

Marie

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Commentaires
S
Combat déloyal par la taille à ton avantage, mais bon, au niveau des armes, tu n'avais aucune chance sans une revue sous la main...
B
>Manu: Toi, tu connais je ne sais plus quel Astérix! <br /> C'est un peu échevelé ce running gag !
M
Peut-être devrait-elle le couper en quatre ?
I
Hum, cette discussion n'aidera guère Marie qui ne sait coiffeur contre ces moustiques.
M
Arrête ! Je suis pris d'un fourrure.
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