Alles hat ein Ende nur die Wurst hat zwei...
Ils devaient se douter que je n'y allais pas pour leur chanter des berceuses, alors ils m'ont organisé un séjour de prince arabe.
Une limousine m'attendait à l'aéroport, avec option chauffeur à casquette et vitres fumées. Je m'y suis mollement laissée conduire jusqu'à l'hôtel, lascive sur le cuir épais de la banquette arrière. Là, tout un tas de larbins endimanchés se sont battus, qui pour porter mes bagages, qui pour me conduire jusqu'à ma suite, qui pour arranger les fleurs sur le guéridon. Je ne sais pas ce qu'on leur avait raconté, mes j'ai eu droit au traitement le plus obséquieux de mon existence et on m'avait attribué l'appartement terrasse. Deux grands lits à baldaquins, de la moquette tellement épaisse qu'elle me chatouillait sous les bras, un bureau empire de 6 pieds de long, une salle de bain carrelée de faïence italienne du sol au plafond, un piano dans le salon et un balcon grand comme un terrain de foot.
J'ai commandé un petit-déjeuner gargantuesque au room-service, en attendant R. et Grand Chef, arrivés la veille et qui ne devaient passer me chercher qu'une heure plus tard.
Re-limousine, re-chauffeur à casquette, re-banquette arrière en cuir.
Je vous épargne le récit fastidieux de la réunion. Mais je peux vous dire que quand on est entrés dans la salle de conférence, Keanu Reaves et ses acolytes, à côté, ils auraient eu l'air de la Bande à Basile. Des tueurs, je vous dis. On en a fait de la semoule.
De retour à l'hôtel, Grand Chef nous a offert un dîner de gala, (très généreusement) arrosé des meilleurs vins à l'ouest du Mississippi. Puis, on s'est finis au vieil Armagnac et il a fallu que R. me porte jusqu'à mon lit. Et comme c'était un king size, il y est resté avec moi, histoire que je ne m'y perde pas.
Des bises
Marie