Tiébô monfiiiiisse

Déjà quand il était dans mon ventre, il passait son temps à essayer de m'agrandir de l'intérieur. En siège (pour les techniciens), il poussait tellement fort avec sa tête sur mes côtes, que j'étais persuadée qu'il allait naître avec un crane en tôle ondulée. Depuis, il ne cesse de repousser les limites de ce que je suis capable de ressentir pour quelqu'un. A chaque fois que je pense être arrivée au stade ultime de l'amour, il me fait fondre un peu plus les fusibles.
Je le regarde courir, ses petits poings au sternum et les coudes balançant de droite à gauche ; je l'écoute chanter "stand by me" en phonétique ; je le vois jouer au roi Arthur, fauchant l'air (et mes plantes vertes) de son Excalibur en plastique ; je l'entends parler tout seul dans le bain, converser avec ses potes invisibles(oui, son psy est au courant, il dit que ça finira par passer), imaginant des dialogues avec mon pot de sels de bains ; je le sens s'alourdir dans mes bras et je redoute le temps trop proche où je ne pourrais plus le porter. Mais qu'est-ce-qui me fait l'aimer tant que ça ? On m'a jeté un sort ?

Des bises

Marie

Comments

[Isa]

Oui, moi aussi, je suis envoûtée. Son amour se diffuse comme une perfusion, lentement, sûrement, nous nous aimons. Elle est d'une beauté assez unique (si, si ! de l'objectivité, il y en a!). Je l'aime, un jour elle partira, je l'aimerai encore, un jour elle me jugera, je l'aimerai encore. Merci la vie de m'avoir offert ça, cet Amour que je croyais pouvoir vivre avec un homme, c'est ma fille qui me l'aura donné.