Caramelisée au fond du moule
C'est comme ça que je me sentais, ce matin, quand le réveil m'a meuglé dans l'oreille. J'hésite encore à attribuer ce sentiment à la folie furieuse qui m'a prise hier de changer tous mes meubles de place, ou bien à Mingarelli qui m'a tenue éveillée jusqu'à 3h30. En tout cas, le résultat est là : paupières à l'horizontale et réactivité du bernard-l'hermitte. Vivement ce soir qu'on se couche...Yaaaaaawwwwwwwwnnn !! Ce baillement me rappelle un anecdote qui devrait vous plaire :
Mai 1991 ; le bac est dans 1 mois et je teste ma résistance au manque de sommeil en faisant le mur tous les soirs pour aller rejoindre Nicolas (mon grand amour du moment) tous les soirs au pub où il travaille. En cours, bien sûr, il n'y a que mon double en latex : moi sans le cerveau et pas très vaillante. Voilà donc la chiffe que je suis devenue devant le prof de philo, qui s'énerve après moi pour que je lui explique un indécrottable texte de Diderot. Je tente de réprimer un baillement, je lutte de toute mes forces pour que le prof n'y voit que du feu... et je me luxe la machoire. S'en suit une indescriptible pagaille dans la salle de classe. Lui hurle tout ce qu'il sait parce qu'il pense que c'est l'ignorance qui me laisse bouche ouverte ; moi, je tente de lui expliquer ce qui m'arrive, mais uniquement avec des voyelles, vu que ma bouche refuse obstinément de m'aider à former les consonnes ; le reste de la classe pisse de rire.
J'ai fini aux urgences de l'hopital de Meaux, entourée de tous les internes du cru, morts de rire et persuadés que je m'étais fait ça en.... bref, passons les détails sordides. En tout cas, CA FAIT UN MAL DE CHIEN !!!
Des bises
Marie
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