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Something about Marie
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26 janvier 2005

Où l'on voit que la productivité n'est plus ma priorité

Ci dessous la lettre que j'ai fait parvenir ce matin à la direction commerciale de Dim, célebre marchand de culottes.

Madame, Monsieur,

Poussée par la peur des engelures et lassée de voir la quasi totalité de mon salaire passer dans l'achat de collants bon marché et de piètre qualité, j'ai, il y a quelques semaines, commencé à m'interesser à vos produits. Je me suis donc portée acquéreur (non, non, pas de mérpise, je suis bien une fille; j'ignore simplement la forme féminine de ce mot) de deux lots de deux collants de la gamme Diam's. Il était mentionné sur l'emballlage que leur résistance n'avait d'égal que le bonheur que tout un chacun aurait de les porter, tant ils se rapprochaient de la deuxième peau. Bien sur, leur prix m'a fait sortir les yeux de leurs orbites et il m'a fallu faire un effort quasi surhumain pour lacher les boites dans mon caddie, mais une fois rentrée à la maison, j'étais sure d'avoir contracté un investissement à vie. Je me voyais déjà oublier de les retirer à la fin de la journée, tellement ils seraient fantastiquement confortables.

Le lendemain, comme presque tous les matins, je suis un peu en retard ; mon fils a déjà renversé son bol de chocolat 2 fois sur ses vêtements propres et je sais d'ores et déjà que la réunion de 9h00 commencera sans moi. J'attrappe la première boite du lot et j'en extrait ce qui m'a couté l'équivalent d'un paquet et demi de Marlboros rouges. En y mettant le pied gauche, j'ai comme un doute : l'épaisseur de la maille doit se compter en milliardièmes de microns ; comment cela va-t-il résister à mon quotidien ? J'insiste et je tente l'insertion du pied droit. Arrivée à mi-mollet, j'entends un bruit qui me déchire le coeur : 8 de mes 10 doigts viennent de passer au travers de la merveille. Je serre les dents et je me jure de ne pas me laisser emporter par la rage. Non, non, pas à cause d'une bête paire de collants. Même si elle coûtait près de 7,50 euros. Je vais tenter de faire court, mais je dois quand même vous signaler que la deuxième paire, si elle a resisté à l'enfilage, a rendu l'âme le soir même au déshabillage quand elle a rencontré la fermeture eclair de ma jupe (qui ne faisait que glisser le long de ma jambe, je jure ne m'être rendue coupable d'aucune acrobatie).

Me voilà donc, à ce stade de mon histoire, à la tête d'un capital qui a fondu de moitié. Ce matin, je décide de tenter ma chance à nouveau. Calme et relaxée par 10 minutes de respiration abdominale préalable, je déplie délicatement la merveille et j'y découvre... DEUX ENORMES TROUS !!

Pour abréger, j'ai abandonné le combat, mis un pantalon et des chaussettes de rando et je jure devant qui veut bien l'entendre que je ne vous donnerai plus un centime. Je sais pertinemment que votre Groupe s'en relèvera sans aucun problème et je doute même que vos résultats financiers en soient impactés, mais ça m'a fait du bien de vous le dire.

Je vous prie, Madame, Monsieur d'agréer l'absence totale de salutations (elle n'auraient de toute façon rien eu de distingué ; je suis trop en colère !) et reste persuadée que, considérant l'argent que j'ai perdu, nous pouvons nous estimer quittes.

Sinon, ça va.

Des bises

Marie

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Commentaires
Z
Je lis les posts à rebours, puisque je viens d'arriver. Je m'étais promis (ou presque) de ne pas commenter. Rapport à ma politique personnelle de "foule enragée" (sans intérêt). C'est donc de peine et de misère que j'écris quelque chose que je pense réellement : "il est très amusant, charmant même, ce blog". Et je ne commente plus avant un bout de temps, en guise de pseudo-pénitence.
K
absolument magnifique ! <br /> beaucoup rit !<br /> surtout qu'il n'est pas difficile de se reconnaître dans le récit !<br /> merci :-)<br /> Katy.
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